À la mort d’Alaric, il est raconté que les Goths le pleurèrent comme le héros de leur nation et que, suivant la coutume des Barbares du Nord qui cachaient avec soin les tombeaux des hommes extraordinaires, ils détournèrent, pour ses funérailles, le cours d’une petite rivière près de Cosenza. Ayant creusé dans son lit une fosse qui ressemblait à un puits, ils y déposèrent le corps de leur chef avec quantité de richesses, comblèrent la fosse et firent reprendre aux eaux leur cours naturel. Pour s’assurer du secret, on égorgea les prisonniers qui avaient été employés à ce travail. L’instinct de la race a si peu changé que, quinze siècles plus tard, on a vu chez nous se renouveler des scènes analogues, dénuées, à la vérité, de toute grandeur, mais étrangement démonstratives de la lourde puérilité de ce peuple allemand que la trique de tous ses maîtres et le bavardage de tous ses pédants ne put jamais assouplir.
Les esclaves de la Prusse, mécaniquement disciplinés, apportèrent en France, dans le bagage de leurs pousse-culs, la plus séculaire moisissure de leurs origines.
Combien de fois nous demandâmes-nous en vain comment il se pouvait que des uhlans, évidemment tués ou très gravement atteints par nos tireurs et qu’on suivait à la traînée du sang, restassent en selle et disparussent ?